Fils des brumes

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Eh non ce blog n’est pas mort-né, comme tous précédents. Quelques mois plus tard voici venir un petit sujet sur un bouquin en guise de perfusion. En l’occurence je vais aborder des lectures récentes qui sont les deux premiers tomes d’une trilogie de Brandon Sanderson. Mais qui est ce Brandon Sanderson ? Moi qui n’ai pas trop suivi ce qui s’est fait de nouveau en fantasy ces dix dernières années, le nom de Sanderson, rien à voir avec la BO de la Boum, m’est souvent revenu comme parmi les plus cités.  Deux choses sur son compte ressortaient souvent. Premièrement il a été désigné pour terminer la saga de la Roue du Temps laissée en friche par le départ de Robert Jordan, on a beau penser ce qu’on veut de ce cycle, l’importance de celui-ci témoigne d’un certain crédit porté à ce jeune auteur. D’autre part il semble souffrir d’une super-activité aigue, un peu le genre de type à s’enquiller deux trilogies dans la même année en en commençant deux autres.

Bref, j’ai commencé à lire du Sanderson. A commencer par Elantris, ce qui fait plus ou moins figure si j’ai bien compris de premier roman. J’en parlerais peut-être dans un premier billet, pour résumer la lecture je dirais que l’on sent dans ce roman un bon potentiel de bâtisseur d’univers et aussi justement un côté « premier roman ».

Deuxième lecture donc avec Fils des brumes, premier tome d’une trilogie dans un univers différent que Sanderson semble vouloir beaucoup développer. Le pitch c’est une ville mégalopolesque concentrant le pouvoir d’un monde dirigé de main de fer par un tyran. Un tyran censé avoir sauvé le monde il y a une paire de millénaires et qui aurait franchement viré droitier depuis, construisant son autocratie autour d’une noblesse découpée en maisons et d’un régiment de religieux tendance SS. Le reste de la population, absolument le reste constitue une caste d’esclaves. Vous avez bien deviné, tout l’objet du roman tourne autour d’une rébellion.

Rien de franchement nouveau donc, si ce n’est quand on en vient au système de magie existant. En effet un certain nombre de nobles dispose du pouvoir d' »allomancie ». L’allomancie, c’est quoi ? Il s’agit d’avaler un peu de métal et selon le métal consommé on peut utiliser un pouvoir particulier lié au type de métal. Par exemple l’acier permet de pousser du métal à distance, le fer de l’attirer à soi, ou alors c’est l’inverse peu importe. Il y a un nombre limité de pouvoirs qui s’organisent par des couples plus ou moins basés sur l’attraction / répulsion. La plupart du temps on ne peut utiliser qu’un seul métal. Par contre quand un gugusse peut utiliser tous les métaux alors là c’est une sorte de big boss, et on appelle ça un Fils des brumes. Il y a aussi des métaux plus précieux, dont l’un très rare permet de passer en mode bullet time. Ce métal tient d’ailleurs place d’enjeu pour les différents protagnistes.

L’intrigue nous fait donc suivre une bande de rebelles s’apprêtant à renverser le gros méchant. Ils sont pour la plupart des sang-mêlés de nobles et sont presque tous dotés du don d’allomancie avec deux Fils des brumes. Le premier est Kelsier, le chef de la rebellion et l’autre s’appelle Vin, une jeune voleuse méfiante intégrant la bande au début du roman. Ensemble ils vont vivre de grandes aventures…

J’arrête la pour la présentation, passons à ce que j’ai pensé du roman. Les promesses d’Elantris sont assez bien confirmées, je trouve que le style de Sanderson s’est bien renforcé. C’est assez fluide, sans être simpliste, ça s’enchaîne assez bien. Pas mal d’introspection dans les personnages, on ne crache pas dessus. Sur la forme donc c’est plutôt pas mal. Sur le fond, malgré des aspects très classiques, l’univers est intéressant avec de gros points forts. Le système de magie en particulier, Sanderson a un talent certain pour développer un système inédit, riche et cohérent… et bien exploité. Les combats entre allomanciens sont des passages longuement décrits, très cinématographiques, on imagine très bien des mouvements virevoltants à la Tigre et dragon, des machins partant dans tous les sens sauce Magnéto, bref c’est bien plaisant.

Après mûre réflexion je suis un peu plus réservé sur le reste. A part Vin et Kelsier j’ai trouvé les personnages secondaires un peu creux, pas très travaillés. Qui sont-ils, d’où viennents-ils, etc au final j’ai ressenti très peu d’empathie pour eux. Ce qui est étrange pourtant c’est que Sanderson ne ménage pas ces efforts pour nous offrir des scènes où ils sont tous présents, à babiller, à se lancer des vannes pour bien nous montrer que la petite Vin et nous-même par conséquent avons débarqué au sein d’une belle bande de potes balèzes, dans le Scooby gang type Buffy. C’était déjà le cas dans Elantris où la aussi une bande de séditieux se retrouvait à causer coups de putes à table. Cet aspect là m’a fortement rappelé les bandes de héros de Eddings, grosbills et goguenards. Il me semble d’aileurs avoir lu que Sanderson apprécie Eddings et je trouve que cela se voie, à la fois dans ses relations entre ses personnages, l’humour y étant beaucoup présent et dans son soin à construire un univers bâti pile par pile et cohérent. Malheureusement dans mon cas la sauce n’a pas vraiment pris, peut-être y avait-il là un goût trop artificiel pour complètement entrer dans la bande.

Cela nous mène au deuxième point que j’ai moins apprécié dans le roman, à savoir sa partie centrale ou plutôt le déséquilibre entre celui-ci et la partie finale. Alors que le gros roman est assez statique, avec des positions qui n’évoluent que peu, le final est comme pour Elantris un véritable feu d’artifice. Un peu comme si on matait pendant deux heures l’assemblée nationale et que tout d’un coup Jack Bauer apparaît tout en sang, matraque Bernarc Accoyer en lui postillonant « where’s the bomb ? » et que deux secondes plus tard une explosion retentit. Ce n’est pas tant l’aspect spectaculaire du final, ma foi plutôt bien rendu avec son lot de rebondissements, qui me châgrine. Mais bien d’avoir eu à me taper 500 pages de mecs qui tapent le bout de gras au coin d’une cheminée sans que ça n’ait beaucoup d’importance sur la tournure des évènements finaux.

En fait la lecture de ce roman me fait apparaître des impressions assez paradoxales. On passe beaucoup de temps avec les personnages, pourtant je n’ai pas le sentiment de bien les connaître. Même chose pour l’univers, alors que le système de magie bénéficie de traitements très travaillés et que le monde construit repose sur des bases spécifiques, je n’ai pas réellement l’impression de bien connaître la société et la ville décor. Je ne vois pas bien comment s’articulent les segments de la société, quelles sont les relations qui les lient, quelle est l’économie du monde décrit. Il y a une foule d’esclaves qui bossent pour des nobles qui se tirent dans les pattes à des bals sous la houlette du Big Guy, ok, ça a l’air de marcher mais je n’en connais pas beaucoup plus, comme une impression de décor théatral. En contrepartie ce côté carton pâte, assez artificiel, contribue sans doute à l’aspect mystérieux et intriguant de l’univers : qui est le Maître ? qu’a t-il fait il y a des Millénaires ? que sont les Inquisiteurs ? etc Sanderon en garde manifestement pas mal sous la pédale.

Ce que je dis peut paraître assez dur mais la lecture de l’ensemble est quand même restée assez agréable. Malgré les disparités de rythme et de profondeur que je peux reprocher, Sanderson sait installer une tension et un mystère qui vont crescendo et aboutissent à un final holywoodien qui ne déçoit pas sur ce côté la. Le premier livre peut aisément se suffire à lui-même, mais on veut en savoir plus, n’est-ce pas ? La suite, Le puits de l’ascencion, dans un prochain billet donc.

ps : C’est disponible en grand format chez Orbit, en d’autres formats je ne sais pas.

Dresden files

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Dresde. Qu’est-ce que peut bien m’évoquer Dresde ? Une ville rasée sous les bombardements alliés durant la WW2, le groupe Dresden Dolls et son délicieux titre Coin operated boys, pfiut pas grand chose d’autre. Ca tombe bien parce que Dresden files, les dossiers Dresden en français, n’ont pour ainsi dire rien à voir avec Dresde.

Dresden c’est le nom du personnage principal de ces bouquins. Harry Cobblestone Copperfield Dresden pour être exact. Comme son nom peut nous le laisser deviner, Harry, c’est un magicien. Et Harry c’est un détective. Voilà qui résume assez bien la teneur de ces bouquins.

Des enquêtes paranormales dans un monde contemporain donc, à Chicago en fait. Ce magicien aide régulièrement la police de Chicago à résoudre des enquêtes spéciales, que même l’Agence tous risques n’a pu régler. Vampires, démons, loups-garous, fantômes, mafieux, la panoplie classique y passe. Rien de bien nouveau à l’horizon, peut-on se dire. Ce n’est pas faux, et pourtant ces bouquins se lisent, se dévorent à une vitesse ! J’imagine que c’est typique du policier. Je n’en lis quasiment jamais mais j’ai bien l’impression d’en retrouver les codes. Le quotidien décrit minute par minute du détective, une enquête tenant maximum en trois jours qui se complexifie très rapidement jusqu’à atteindre le point Godwin, point de départ au climax final dénouant tous les écheveaux de l’affaire dans une orgie de pyrotechnie très télégénique.

 

C’est efficace quoi. Le personnage d’Harry et son point de vue à la première personne y contribue largement. L’humour, forcément. Harry il a toujours une petite blagounette, la réplique à contrepied toute whedonienne. Je note avec amusement la francisation de quelques éléments et références, telle une mention de Dorcel. Ca passe bizarrement dans le décor de Chicago. En parlant de Chicago, la ville a une assez bonne importance et les enquêtes y sont largement cantonnées. Description des quartiers de la ville, des environs, contexte historique alcaponien, l’hopital du Cook County (on n’y a pas encore croisé John Carter ou Marc Greene dommage !)… ça doit suffire à certains pour poser l’étiquette urban fantasy aux bouquins. Why not.

Donc ok pour le côté polar mais pour le côté magique ? Eh bien du classique. En fait vraiment du classique, à tel point que ça ressemble à un net parti pris de l’auteur. Ici donc assez peu de theorycraft sur des systèmes magiques compliqués, pas de revisitations prétentieuses de vieux mythes, point d’innovation à tout prix. Les magiciens se promènent en robe et bâton, les démons s’invoquent par leurs noms, les fées sortent pour la plupart de Disney ou de Shakespeare, les vampires sont décadents à souhait, bref on a de tout et on ne va pas crier à l’invention miraculeuse.

Mais la mayonnaise prend bien. Ce mélange old school magic et univers contemporain est finalement assez truculent, entre les fées clochettes qui marchandent de la pizza, les gros trolls armés de mitraillettes et marraine la fée en mode ultrabitch. Côté cul il y a ce qu’il faut. Ce diable fauché d’Harry sait s’entourer, les amourettes sont présentes sans être omniprésentes. Un petit côté bitt-litt, alors. Probablement, si ce n’est que là où j’avais trouvé Anita Blake franchement bof, je trouve les Dresden files bien meilleurs au niveau du rythme et l’humour, et plus accrocheurs dans le traitement magie/monde réel.

Voilà, pour les informations ça se trouve chez Bragelonne et Milady.

 

Very Big Stress

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Ce film est une arnaque. Enfin pas le film mais son titre français pour être exact. Car le titre original est Visioneers, rien à avoir donc, et si je vous dis que ce n’est pas vraiment une comédie, d’où vient ce nom alors ? Ah d’accord il y a le barbu rigolo de Very Bad Trip, tout s’explique. Des vrais champions nos marketeux, vraiment. Sans parler de l’accroche « LA NOUVELLE COMEDIE EXPLOSIVE », bref… Avec cette même logique imparable The Truman Show aurait du s’appeler The Mask Show ou encore Last Action Hero serait devenu Last Barbarian Terminator. Fans de buddy movie et de señor Chang s’abstenir donc.

De quoi ça parle alors ? Eh bien d’un employé de bureau moyen, joué par Zack Galifianakis donc, travaillant dans la Jeffers Corporation, sorte de multinationale nationale bigbrotherisante, ledit employé succombant de plus en plus aux affres du stress lequel est la cause à des épidémies d’explosion spontanée. 

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« Bonjour de Jeffers ! »

Le film n’a pas vraiment de trame marquée, l’employé tombant de plus en plus dans une dépression dans cette société censée comporter des obsessions poussées à l’extrême telles que la productivité, la recherche du bonheur, le sexe etc L’occasion d’assister à un certain nombre de scènes et personnages absurdes, sans doute ce qui décida les marketeux à étiqueter le tout comme comédie. Mais ça ne représente pas vraiment le ton du film qui tient plus de la lente dépression contemplative, le héros étant enfermé dans une relative passivité entrecoupée de rêves, lesquels sont fortement déconseillés pour la santé par les médecins du travail. Il y a donc pas mal de situations drôles, des personnages secondaires comme le frère du « héros » qui se prend à faire de la perche, Roger le coach de vie, le présentateur-prédicateur etc Mais le point de vue adopté du héros, une sorte de brouillard, d’état second de morne désespoir inconscient, imprime à l’ensemble une atmosphère qui ne respire pas vraiment la rigolade. Ce pauvre Zack ne décroche en tout et pour tout guère plus qu’une quinzaine de phrases, avouons que cela a de quoi surprendre quand on s’attendait à du Very Bad Trip. 

Le dénouement du film s’articule autour des rêves du héros, le poussant à se « révolter » tout relativement contre cette société qui s’enfonce de plus en plus dans le totalitarisme. Au vu de ces éléments le film m’a forcément fait penser à Brazil. Le propos du film, la description de cette société capitaliste absurde, les échappatoires oniriques du héros, tout fait penser forcément au film de Gilliam.

Et c’est peut-être le problème du film. A part les côtés réactualisés d’une société poussée dans ses vices, Very Big Stress ou plutôt Visioneers n’offre pas grand chose de plus par rapport à son illustre aîné, que ce soit dans la forme ou le fond. Il n’y a certes pas l’esthétique de Gilliam, la société de Visioneers est beaucoup plus proche de la nôtre que la société orwellienne de Brazil, les délires angéliques de Jonathan Price ont autrement de la gueule que les gentils rêves washingtoniens de Zack G., bref dans les deux films on n’est carrément pas au même niveau pour ce qui est de l’envergure prise.

Peut-être est-ce voulu. Peut-être a t on voulu montrer, par cette société totalitaire et molle, par ses révoltés mous, que le basculement vers des régimes odieux peut se faire avec rien d’autre que les tendances à l’individualisme forcené ou quelque chose comme ça. En fait le film laisse de gros vides que l’on peut s’amuser à combler avec pas mal de théories actuelles que l’on peut y faire rentrer sans trop de contorsions. Personnellement j’aurais préféré un message un peu plus appuyé, quelle que soit la direction dans laquelle on aurait voulu le diriger.

M’enfin, juste pour les déceptions que ce film a du procurer à tous ceux qui espéraient de grosses poilades bien ras du bulbe, je l’apprécie pas mal pour ça. Haha.

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Once upon a time

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Il était une fois un blog tout nouveau tout chaud qui, pour profiter d’être encore référencé dans les nouveaux blogs du portail, enchaîne bien vite quelques articles un peu plus accrocheurs que le premier billet foncièrement inintéressant. Merci Once upon a time !

Once upon a time est une fraîche série de cet automne diffusé aux states et par conséquent disponible rapidement sur internet… Pourquoi m’y suis-je intéressé ? Et bien d’abord par le pitch : des personnages des contes de fées traditionnels tels Blanche-Neige, Blanche-Neige et euh Blanche-Neige se retrouvent coincés et amnésiques dans une petite ville ricaine contemporaine du doux nom fortuit de Storybrooke. Accessoirement c’est le grand retour de Jennifer « Cameron » Morrison dans une grande série après House et probablement d’autres projets dont on se fiche ici.

Il y a à ce jour 5 épisodes de sortis et j’accroche pas mal, tout comme le public il semble. On y suit une mademoiselle, Cameron donc, la jolie trentaine qui est alpaguée par un gosse qui se trouve être son fils abandonné dix ans plus tôt (je sais ça commence pas terrible) pour débarquer dans la ville en question afin de briser la malédiction des personnages de contes coincés. Cameron ayant sans le savoir évidemment des liens trèèès forts avec plusieurs de ces personnages, dont notamment sa propre maman à elle (oh merde j’ai failli vous spoiler les 30 premières secondes) et la maman adoptive du garçon, la maire de la ville.

La structure des épisodes pour l’instant à l’air de se focaliser sur l’un des personnages de contes : Blanche-Neige, Cendrillon, Jiminy Crickett (hum ouais il paraît qu’il vient uniquement de Disney lui). Il y a donc le jeu inévitable pas bien compliqué de retrouver qui est qui dans la ville réelle et dans les contes. Là où c’est déjà un peu plus intéressant c’est qu’il y a un autre niveau dans le jeu, à savoir de faire la différence entre le personnage du conte d’origine, celui des bouquins quoi, et le personnage du conte dans la série. Car oui les scénaristes ne se gênent pas pour réinterprêter et/ou compléter les histoires des contes d’origine et c’est fort heureux car cela enlève une certaine dose de manichéisme que l’on était en droit de craindre provenant d’une adaptation de contes de fées.

Car les scènes ne se limitent pas seulement à la ville de Storybrooke mais comprennent aussi des scènes des contes eux-mêmes. Ces scènes peuvent d’ailleurs dénoter un petit côté cheap mais surtout un aspect relativement kitsch, daté. Personnellement ça ne me pose pas de soucis particuliers contrairement à d’autres car A) on parle quand même de conte de fées et B) cela accentue le contraste conte de fées/vie réelle des personnages ce qui est amha totalement voulu. Donc nous avons des épisodes avec un focus sur un personnage mystérieux, des mini-intrigues parrallèles où le personnage se retrouve dans des situations similaires dans le présent (la ville de Storybrooke) et dans le passé (flashbacks contes de fées)… est-ce que ça ne rappelle rien ? Mais oui, Lost bien sur ! C’est totalement la même structure d’épisode que Lost. Et en fait rien d’étonnant quand on découvre que pas mal de gens ayant travaillé sur Lost sont dans la team Once upon a time. On devrait même voir arriver en guests des têtes connues.

 

En parlant de têtes un petit panorama des personnages principaux :

Cameron

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Oui je sais qu’elle s’appelle pas Cameron mais je me rappelle pas son nom dans la série et pour moi elle reste Cameron, tant pis. Et ce qui est aussi tant pis c’est qu’elle garde cette blondeur franchement douteuse. Mais je l’aime bien Cameron moi, son jeu en retenue, ses moues ironiques, tout ça… On peut la voir comme la Christian Bale au féminin, mono-expression mais garde la classe. Ah oui son rôle, beh pas grand chose, elle joue la trentenaire dont la fibre maternelle se réveille soudainement. Les scénaristes en gardent probablement sous la pédale avec son enfance vague, son métier de « retrouveuse » et ses tendances à la bougeotte.

Le gosse

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Le fils biologique de Cameron et le fils adoptif de la maire, le seul au courant semble t-il de la situation des personnages de contes. A part ça insupportable.

La maire / sorcière

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Ma foi une bonne trouvaille dans le genre MILF. La méchante désignée, l »arrogante qui mets des bâtons dans la roues, la maire qui apparaît partout dans la ville dans les 5 secondes suivant un évènement pas forcément signifiant… contrairement à Orangina est-elle vraiment si méchante ? Son amour pour le gamin semble sincère, la voie probable de déviation par rapport au conte.

 

Rumplestiltskin

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L’affreux luttin mielleux de service, l’adepte des pactes tordus, le diable quoi. A 95% le vrai méchant de l’histoire… enfin si on connait Lost et que la série dure un peu on se doute que n’importe qui même lui n’est ni tout noir ni tout blanc. Interprété par Robert Carlyle. J’ai une impression assez mitigée par ses scènes flashbacks, parfois je trouve que ça passe assez bien parfois j’ai un peu de mal avec ses airs de susurrateur enquillateur. peut être parce que c’est un peu un rôle à contre-emploi après 24, 28 semaines plus tard et SGU. Ou bien alors un truc dans le maquillage. Pour en revenir à l’histoire on peut se demander si lui n’est par contre pas au courant de la situation des habitants de la ville.

 

Blance-Neige

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Personnage relativement peu intéressant pour moi. Blanche-Neige dans le conte, maîtresse d »école cucul dans la ville… Avec ses grandes oreilles elle aurait pu tenir le rôle du grand méchant loup.

Le shériff

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La caution virile. Il y a un léger doute sur quel personnage de conte il peut-être. Probablement le chasseur de Blanche-Neige vu sa tendance à manger à tous les râteliers. Certains évoquaient le Grand Méchant Loup, à cause de la barbe j’imagine.

 

Bon ben voilà vous en connaissez un peu plus. Moi je vais continuer à regarder. Ca ne me gêne pas de me rebouffer du Lost like, c’est vrai que j’attends pas mal les scénaristes au tournant pour mettre un peu d’épaisseur à la série qui en est encore au stade d’introduction. Je dois avouer que j’ai un peu peur avec le cinquième épisode où j’ai trouvé le truc de la mine vraiment ridicule et incohérente. Voyons voir la suite pour juger.

Pourquoi un blog ?

Bonne question. Il est vrai que ma dernière tentative de blog doit remonter à 5 ou 6 ans ou c’était déjà pas brillant à l’époque. De mémoire dans le dernier et unique billet j’y établissais un parrallèle troublant entre Radio/video de System of a down et Spacer de Sheila. 

   

Un blog tout ce qu’il y a de plus glorieux donc. Donc pourquoi un autre maintenant ? Et bien en fait j’ai un peu la nostalgie de l’écriture. Pas l’Ecriture sacrée de l’écrivain, non, celle du forumeur, la pulsion de l’étudiant du début des années 2000 découvrant l’internet, cette pulsion qui pousse à avoir un avis sur tout et à couper les cheveux en quatre. A attendre fébrilement le coeur battant une réponse au message hyper argumenté avec moults citations du forumeux d’en face pour le démonter point par point sur un sujet quelconque, vraiment quelconque. Cette obsession du dernier mot. Un truc dans le genre quoi.

Je n’ai plus cette pulsion. Ca fatigue beaucoup trop les nerfs. Pour une activité à 100% dans une chaise face à des types que l’on n’a et que l’on ne verra jamais il y avait vraiment quelque chose de futile, de useless. Mais il n’empêche, ça permettait de garder le rythme sur l’écriture, écrire des choses, s’exprimer, réfléchir deux secondes, prendre du recul et formuler sa pensée. Ce que je n’ai guère eu l’occasion d’employer ces dernières années de premiers jobs informatiques, à l’exception notable de mails chiadés envers les clients.

Bref j’aimerais écrire un peu plus et également partager un peu de mes réflexions sur divers sujets. J’ai réessayé les forums mais j’ai définitivement perdu le feu de dieu propre à l’Enculeur de Mouches #1 que je me pensais. Et puis après pas mal d’années sur un forum spécialisé sur des bouquins que j’aimais bien je me suis rendu compte au fur et à mesure que j’appréciais peu toute les démarches fanesques de dissection des oeuvres, d’extrapolation, de machouillages et de fabulation. Déjà parce que il y avait toujours meilleur que moi, sur n’importe quel thème. Ca je l’ai quand même très vite compris auprès d’intégristes tolkiendili. Mais la raison profonde provient probablement de mon incapacité innée de m’investir totalement dans quelque chose.

Et la, j’arrête tout de suite les éventuels et collants recruteurs qui après une traque aussi peu épique que gratifiante seraient arrivés jusqu’ici. Evidemment dans les projets professionnels j’arrive tout à fait à m’investir pour mener à bien mes tâches et les faire somme toute de manière assez rapide et satisfaisante. Non je parle plus de mon incapacité à me jeter corps et âme dans un hobby, une passion, à consacrer 100% de mon temps libre et 10% de mes heures de boulot à un truc, que ce soit un projet perso, l’adoration de Star Wars, des high scores à Cod 12, du fapfap sur un Iphone ou que sais-je… bref j’ai du mal à me fixer très longtemps sur un truc, genre plus d’une demi-heure, et j’ai rapidement besoin de faire autre chose. (à part bosser bien sur gnagnagna)

Donc tout ça pour dire que je ne sais plus trop où je voulais en venir. Oui, un blog et pas autre chose comme Facebook, un site perso etc Des outils sociaux comme Facebook, Librarything auraient pu convenir sauf que ben non. Regardez moi la taille de cet article c’est bien trop long pour Facebook. Je n’ai pas non plus envie que tous mes « cercles » tombent sur mon blabla très facilement. Le blog reste en fait assez autonome, assez anonyme, permets quelques échanges si le fameux blabla donne envie à quelqu’âme égarée de réagir par miracle, et puis y a pas grand chose à gérer de plus. Enfin grâce à Facebook, twitter, les smartphones et youtube le côté kikoolol 3615 mylife du blog tend à s’estomper.

Finalement c’est pas si mal un blog.

ps : Donc je pense que pour résumer le blog il s’agira de billets d’humeur sur différents livres, séries, films… que j’aurais rencontrés. Sachant que mon domaine c’est plutôt ce que certains appellent les « littératures de l’imaginaire » ça restreint un peu les choses, en théorie. Et si ce blog dépassait le nombre de un article, ce qui serait un première par rapport à mes premiers blogs.